L'aventure, la première.

Lux' se jette sur Dvars et le secoue très très énergiquement.

Lux' : Il est où mon maitre ? Il est en vie !? Mais répond moi ?!

Lux' se jeta ensuite sur Natani pour le prendre dans ses bras.

Lux' : Je suis sûr qu'il est mort mon bon maitre. *pleure sur l'épaule de Natani*

Dvars, secoué par Lux, ne montra aucun autre signe de vie.

Strundsvers : Il faut que nous continuions.

Il escalada les escaliers avant de disparaître derrière la porte.
Deux voix se firent entendre et semblaient provenir de la direction dans laquelle était parti l'arachnéen.
Une voix grave et sévère et la voix de l'enfant. Cependant, les réverbérations brouillaient le son et les rendaient incompréhensibles.

Natani ne répondit rien à Lux, se contentant de garder les yeux rivés sur Dvars, avant de détourner son regard vers la porte.

Natani : On va le trouver. Mort, ou vivant.

Après cette phrase étonnamment calme, il se dirigea dans la même direction que Strundsvers, et s'éclipsa également après la porte. Marden jeta un regard interrogateur aux deux autres, sentant que le marteau harnaché dans son dos continuait de vibrer doucement, et émettait une sorte de son très bas, presque continu. Il finit par se décider à suivre les autres à grandes foulées, histoire de ne pas mettre trop de distance entre les différents membres du groupe.

Aspasie frissonna des pieds a là tête en sortant de cette étrange endroit, puis de nouveau lorsqu'elle entendit les deux voix. Elle se prit la tête dans les mains en se traitant d'idiote avant de suivre Natani d'un pas décidé.
Juste avant de franchir la porte, elle s'arrêta en passant à côté de Dvars, inconscient, et se disant qu'on ne pouvait décemment pas le laisser trainer là, le fit léviter pour qu'il suive tout le monde.

(Soundtrack RP et HRP de la scène : https://www.youtube.com/watch?v=_7ldQGv_n50 )

Derrière la porte se trouvaient être deux silhouettes, perchées en haut d'escaliers aux allures riches mais d'un âge qui ne devait pas encore être connu.
Des murs de rideaux en velours rouge tapissaient le tiers de la salle avant l'escalier.
Au sol, un tapis rouge et doré qui donnait l'impression de coller un peu aux pieds, comme du sang en train de sécher.
C'est d'un côté et de l'autre de la salle que se trouvaient les escaliers qui faisaient à eux seuls dans une montée vertigineuse alternée de marches blanches et noires, un bon tiers de la salle.
Entre eux se trouvait un autel sur lequel était posé une sorte de cristal d'ambre gigantesque qui semblait contenir quelque chose.
Si l'on se concentrait sur le cristal ou que la vue était excellente, on pouvait discerner en son sein un homme aux cheveux longs, blonds, à genoux et habillé d'une manière très colorée. Il avait l'air triste et souffrant à la fois, certainement du fait qu'il se perçait les joues en se lacérant le visage avec des mains terminées par des ongles d'une dizaine de centimètres, un de ses yeux accrochés au bout de l'ongle affreusement long de son annulaire droit.
Du sang avait coulé sur le cristal d'ambre, ce qui amenait certainement à regarder au-dessus de celui-ci, où se trouvaient être un abîme noir sans fin et un corps. Plus précisément, celui de Xadae. Des fils transperçaient ses mains et sa nuque, et sa tête était à moitié arrachée. On pouvait voir que des peluches avaient été placées dans son corps comme pour le rembourrer.
À côté de l'escalier de droite se trouvait un gramophone. À côté de l'escalier de gauche se trouvaient des viscères et toutes sortes d'organes humains ayant certainement appartenu au corps suspendu.
En haut de l'escalier de gauche était l'enfant, dans une cage en or, d'où perçaient des rayons de soleil et d'où sortaient quelques feuilles mortes poussées par un vent rafraichissant. Il s'accrochait aux barreaux et pleurait en argumentant avec son parent, habillé d'un smoking très serré, arborant un air pincé et une queue de cheval noire courte. Il se tenait avec distinction au centre de sa cage de chair putréfiée, qui occupait, à l'instar de la cage dorée, toute la place qu'offraient les marches de l'escalier pour passer à l'étage du dessus.
Entre les deux cages, derrière Xadae, l'on pouvait observer sur la rambarde en bois, une sculpture d'un oiseau de malheur portant une lanterne et derrière encore, au-dessus d'une grande porte en bois massif, un tableau offrant des nuances de noir incompréhensibles mis à part quelques lettres en caractères d'imprimerie blanches, trop petites pour être lues depuis en bas des escaliers.

Quand Dvars fut entré, soulevé par Aspasie, la porte se ferma dans un claquement sonore et sombre. Dans le même temps le gramophone se mit à jouer, précédant la musique d'une petit craquement propre à ces engins, puis aidé par des cornes qui apparurent dans les ténèbres du plafond. Les deux prisonniers arguaient toujours, sur un sujet difficilement compréhensible de corps et d'âge.

Strundsvers : Monstres!

Les deux abominations se tournèrent vers le groupe dans un grognement sombre qui aurait pu être confondu avec un gloussement. Leurs mouvements étaient étrangement synchrones, tout comme leurs paroles

Monstres : Nous conversons d'un sujet bien plus civilisé que votre propre race, ramenons les choses là où elles devraient être, là où vous n'existez pas, recréons ce qui était et voyons comment cela aurait dû être, mais vous, êtres faiblissants ne pouvez comprendre ce qu'il se passe dans ce crâne, dans ce monde, dans cet univers, dans cette horloge, dans cette merveille. Nous votons ce que nous pensons être le mieux pour le futur et pour le passé. Pour notre présent et notre fin. Nous voyons. Notre pouvoir était illimité et ici, nous l'avons gardé mais vous, créations de nos cr.... cr.... cr.... cr.... cr.... cr... On. Doit. Trouver. La. Voie.

Lux' resta bouche bée devant le cadavre de son maitre, il cligna des yeux, puis regarda Natani en espérant que le cadavre aurait disparu un instant après. Mais évidement il était toujours la.
Le visage de Lux' se referma, et il resta là, immobile à fixer la scène devant lui.

Aspasie porta immédiatement les deux mains à sa bouche avec un gémissement en voyant l'état de Xadae. Elle fixa le corps quelques secondes sans pouvoir le quitter des yeux, sous le choc, avant de finalement se retourner d'un coup, yeux fermés, sans plus prêter attention à la salle dans laquelle ils étaient tous, prévoyant qu'elle n'y verrait que des horreurs.
Son oreille droite se dressa à l'entente des deux personnes parlant de manière totalement synchrone, mais elle resta de dos, se contentant d'écouter.

Marden considérait la scène, les yeux agrandis, et une expression de profonde terreur et d'incompréhension mêlée. Il peinait à garder le contrôle, et surveillait les réactions des autres. Ayant vu pas mal de gens mourir, il accusait le choc, presque parfaitement immobile, mais s'inquiétait pour ses compagnons, mais il s'était détourné de Natani un peu trop vite. Celui-ci n'était pas parvenu à retenir ses boyaux en entrant dans la pièce, et en avait dégorgé une partie près de l'entrée, un peu en retrait. Il avait à présent rejoint le groupe, l'expression vide et fermée, et les membres tremblants. Avant que Marden n'ait pu lui prêter attention, il avait tiré l'épée à la rose au clair, et fonçait sur la cage qui contenait "l'adulte", d'abord gravissant les marches en hésitant, mais il se retrouva vite en train de charger la cage dans une parfaite course. Marden hésita à le suivre, mais son indécision se solda par une tentative de l'interpeller, en bonne intelligence.

Marden : Ah, non ! Natani ! Reviens ici, c'est dangereux !

Natani n'en a rien à foutre. Il venait d'achever sa course, et cognait sur la cage "organique" comme un forcené, en tailladant vigoureusement avec son épée, si furieusement qu'il aurait sûrement coupé quelque chose, dans l'éventualité où ça dépasserait.

L'adulte et l'enfant levèrent la main vers leurs escaliers respectifs.

Adulte et Enfant : Pauvre fou.

Une barrière magique se forma autour de la main de chacun des deux prisonniers, grandissant de manière à occuper la place que laissait la cage puis elle partit en avant comme un missile, attrapant Natani qui alla s'écraser contre le mur du fond. Etrangement, le mur du fond ne lui fit pas mal, peut-être amorti par les rideaux. En tout cas ça a fait "pouitsch" quand il s'est retrouvé nez contre rideau.

Adulte et Enfant : Nous sommes tout puissant ici. Et ailleurs. Bien qu'ici nous le soyons encore plus.

Strundsvers : Peu importe votre pouvoir!
Et il conclut en lançant une toile vers l'enfant, mais elle fut balayée avant de l'atteindre.

Natani se releva en jurant comme un clochard quinquagénaire à qui on essayait de faire prendre un bain de force.

Natani : Salauds de fumistes baveux ! Tas de tumeurs suintantes de foutre dégueulasses ! *retenu par Marden* Arrrrh ! Laisse-moi, laisse-moi j'te dis, je vais leur fiare vomir leurs yeux, je suis sûr qu'ils peuvent y arriver, putain ! Et puis puisqu'ils aiment s'amuser avec des organes, je vais faire pareil avec les leurs, et leur faire des putain de couronnes de fleurs mais avec des triiipes ! *se débat vigoureusement*
Marden : Je doute que les arrangements floraux de tes accès de mauvaise humeur nous aident de quelque façon.

Puisque les aventuriers évaluaient leurs chances et différentes stratégies de manière tacite, leurs opposants reprirent leur joute verbale, tandis que dans les cornes passait le nom "Sty'vëhn". À cette mention, les deux se figèrent durant toute la durée de la prononciation de ce nom par l'air soufflé à travers les cornes.

Remarquant la réaction étrange des deux étrangetés à l'appel d'un nom tout aussi bizarre, Strundsvers profita d'un moment d'absence pour envoyer un glaire acide sur l'adulte. Alors qu'il reprenait vie, et qu'il semblait supporter la douleur comme un homme supporte le fait de passer sa jambe près d'une ortie, il réprimanda Strundsvers en vociférant quelque chose à propos du fait que le groupe était dérangeant et qu'il troublait une conversation de la plus haute importance. Au même moment, la pièce disparut, ils se retrouvèrent quelques instants dans un noir complet puis réapparurent dans une petite salle carrée tapissée de livres, démunie de portes ou autres ouvertures mais pourvue d'une estrade centrale en pierre qui brillait légèrement d'une lueur rouge. Une dernière phrase résonna dans la pièce, avec la voix des deux entités: "Partez et ne revenez jamais."

Natani fut pris d'une ferme impression de s'être violemment cogné à quelque chose. Peut-être était-ce la nature de l'endroit, peut-être était-ce juste son exaspération générale. Il s'avança vers le centre de la salle, avec l'expression du type qui veut en finir avec tout ce bordel, et examina un moment la pierre luminescente d'un air agressif. Il balaya ensuite la pièce, l'air de chercher d'où venait la voix. Devant l'absence totale d'étranger au groupe, il émit un bruit de frustration proche d'un grognement sourd, et hurla à la face des murs tapissés de livre.

Natani : Ah ouais ? PARTEZ, Hein ? PARTEZ ? Comme ça ?! Vous croyez qu'c'est quoi qu'on veut, nous, MERDE !

Il procéda ensuite à plaquer avec violence sa main contre la surface de pierre, ne sachant pas quoi en faire d'autre, et sachant pertinemment que donner des coups de pied là-dedans ne serait pas une bonne idée.

Le bras de Natani passa en entier à travers la pierre, et s'arrêta quand les côtes de celui-ci commencèrent à toucher les bords de la pierre.

En même temps que la pierre faisait "Glorp", Natani fit "HUHKWA ?!" en tombant dans la chose qui se faisait traitreusement passer pour de la roche. Bloqué à hauteur d'épaule, il bougea un moment son bras, craignant qu'il se soit figé dans la pierre, mais non, il semblait presque pouvoir bouger... librement ? Il resta silencieux un long moment, toisant la pierre avec un air suspicieux, avant de tourner la tête vers le groupe, laissant toujours son bras là où il était.

Natani : ...
Marden : ...
Natani : ...
Marden : Tout va b-
Natani : Pourquoi ça arrive ?! Pourquoi ?!

Aspasie écarta ses mains pour regarder où ce qu'ils étaient tous, et constata avec stupeur l'enfoncement du bras de Natani dans la pierre. Elle s'ébroua et s'approcha, tournant autour de l'édifice en se frottant le menton, curieuse.

Aspa' : Je suppose au vu de ta réaction, que rien ne t'as croqué le bras de l'autre côté. Qu'est-ce que tu sens au niveau de ta main..?

Natani grommela un moment, frustré par toutes ces choses bizarres qui arrivaient. Il se concentra ensuite sur la requête d'Aspasie, essayant de deviner ce qu'il y avait "de l'autre côté".

Natani : Bah... à priori, on dirait pas que y ait quoi que ce soit de vivant là dedans... en tout cas, rien qui m'attaque. *il attend encore un moment, vous devinez qu'il tâtonne de l'autre côté avec sa main* Y a rien, on dirait... Du sol, de l'air. Il fait chaud. Et puis c'est tout...

Il afficha ensuite un air profondément perplexe.

Aspasie hocha la tête en écoutant Natani puis approcha également sa main de la pierre, l'appuyant dessus quelques secondes avant qu'elle ne passe à travers avec ce même "glorp". Elle l'agita quelques secondes de l'autre côté, puis prononça une vague formule.

Aspa' : Ma magie semble répondre là-bas également, je la sens autour de nos mains et je sens aussi qu'elle réagit à mes sorts. Je pense qu'on peut passer sans danger.

Sur ces mots, elle se mit face à la pierre et avança dedans, faisant passer son autre main devant elle avant d'enfoncer la totalité de son corps, pour ressortir derrière. Elle invoqua immédiatement un bouclier autour d'elle et sur quelques mètres de diamètre autour du point où elle se trouvait pour se protéger au cas où ainsi que ceux qui viendrait après, et prit délicatement la main de Natani, flottant dans l'air à côté d'elle, pour lui signifier qu'il pouvait venir et qu'il n'y avait pas de danger apparent.

En passant, elle dût s'appuyer sur ses mains de l'autre côté pour arriver à monter, comme sur le bord d'une piscine sauf qu'ici, il y avait un sol de chaque côté du portail.
Ce qu'elle vit en arrivant, fût une salle carrelée où l'air était plutôt chaud par rapport à ce qu'elle avait pu sentir dans la petite pièce qu'elle venait de quitter. Au centre de la pièce se trouvait une table trouée, et accolées aux murs, des étagères remplies de livres de médecine ainsi que d'ingrédients louches. Un bureau se trouvait dans son dos mais personne n'en occupait la chaise. Enfin, en face du bureau, on pouvait voir une porte blanche et partiellement vitrée.

Avec un autre bruit de succion, Natani, puis Marden vinrent la rejoindre, observant la salle avec méfiance.

Marden : Hmbon, au moins, ça a l'air moins bizarre par ici...
Natani : Eh, y a peut-être des trucs à récupérer !

Natani se mit en quête de choses de valeur sur es étagères, même s'il n'était pas vraiment fin connaisseur en alchimie.

Aspasie rabattit sa capuche en regardant la pièce avec un air intrigué, portant plus particulièrement son regard sur les étagères couvertes de livres et de choses diverses et variées. Elle fit glisser ses doigts sur la table lorsqu'elle passa à côté, la contournant pour s'approcher d'un rayonnage où elle saisit un livre au hasard. Ce dernier lévita devant elle en ouvrant ses pages, qu'elle faisait passer d'un geste du doigt, les parcourant rapidement, puis elle fit se remettre le livre à sa place alors qu'elle s'intéressait à un autre.
Après quelques longues minutes à parcourir différents volumes, elle décida d'en garder deux, et en fit magiquement une copie de chaque, afin que personne ne vienne se plaindre d'un vol de livres (elle-même ne supportait pas de voir ses propres bouquins disparaître sans revenir). Elle se détourna des étagères et s'avança jusque la porte vitré, passant doucement sa tête devant le carreau pour essayer de voir ce qu'il se trouvait derrière.

En passant la main sur la table, Aspasie put sentir une substance poisseuse. Celle-ci était brunâtre et il y en avait un tout petit peu, un peu partout sur la table mais surtout autour du trou au milieu de celle-ci. Derrière la porte se trouvait un couloir, armé d'une porte de chaque côté et débouchant sur un autre couloir, perpendiculaire. Globalement, les murs semblaient être faits directement dans la pierre, mais le sol était en bois. À certains endroits, la couleur brune du sang séché ornait le sol et la pierre.

L'Elfe s'était essuyée les doigts en aillant touché la table plus tôt.

Pour le moment, elle s'appuyait à détailler le couloir, et décidant que c'était "safe", elle ouvrit (essaya?) la porte pour avancer et trouver une sortie.

La porte n'était pas verrouillée. Le couloir non plus, elle pouvait donc avancer, et choisir une porte à emprunter.

La voie étant donc ouverte, Aspasie s'engagea dans le couloir après avoir jeté un œil à ses camarades pour voir ce qu'ils faisaient. Elle avança d'abord jusqu'au bout, regardant à droite et à gauche avant d'essayer d'ouvrir l'une des portes, celle sur la gauche.

» L'aventure, la première.