Premier opus : Le Marteau, les Fils et la Reine

Zrakhen : Merci.

Il se mit aussitôt torse nue, il n'était pas très musclé mais avait un corps finement taillé, agréable à regarder. Il enleva aussi ses bottes, où Vanyel vit d'ailleurs une dague dans celle de gauche. Puis se dirigea vers la pièce qu'on lui avait indiquer pour débarbouiller.

Reken : Ah! Euh, moi c'est Reken. Euh... Et vous? Enfin, si vous voulez mon nom de famille c'est Mielsang. Et voici donc le coin cuisine*montre un coin pour le feu et deux boîtes en ferraile un peu rouillées*

Après que chacun se soit aussi bien installé qu'il le pouvait, le sommeil ne tarda pas à venir. Cette nuit-là, comme la journée, n'apporta aucun évènement particulier, et les habitants profitaient donc tous de la tranquillité en ronflant dans leurs abris. Et dans les rues. Bon, un peu partout quoi. Comme Vanyel le redoutait, ces quelques modestes heures de sommeil filèrent plus vite qu'une nuit précédant un examen auquel on ne veut pas aller. Par habitude, Vanyel se leva dés lors que les premières lumières du jour filtraient par les ouvertures. Les autres habitants devaient avoir les mêmes habitudes, puisqu'une vingtaine de minutes plus tard le village bourdonnait déjà des rumeurs de la journée : éclats de conversations, cavalcades d'enfants, marchands itinérants vantant leur stock... Salton'had était une vraie ruche, bourdonnante de vie au milieu de cet endroit hostile. Vanyel était maintenant quasiment prêt. Il achevait de préparer ses affaires, bourrant un vieux sac de toile de quelques maigres effets : une gourde de récupération remplie d'eau, un peu de monnaie, des boîtes de conserve - et de quoi les ouvrir - pour deux jours, et quelques balles. Après ils devraient se débrouiller. Peut-être tenter de troquer de la camelote avec des marchands... Enfin, après examen minutieux du fonctionnement, il glissa respectueusement l'antique pistolet à canon long dans sa ceinture. Lorsque Zrakhen eut fini de se préparer, ils prirent en silence la direction du lieu de rendez-vous. Vanyel se gardait de le montrer, mais il n'était vraiment pas pressé de sortir du village.

Savid, qui n'était pas encore debout à ce moment là, put être réveillée par une sonnerie puissante, suivie d'un cri de douleur déchirant puis une quinte de toux. Apparemment, le réveil de Reken marchait très bien.

L'humaine sursauta violemment, se cognant le coude contre quelque chose, et c'est en grognant et se massant le dit coude qu'elle ouvrit les yeux et mit quelques secondes a replacer l'endroit ou elle avait passé la nuit.

Sav' : Vous l'utilisez souvent ce truc qui fait du bruit..?

Elle se leva, s'etira et repassa le haut en cuir de son ensemble sur sa chemise grise, se nettoya un coup le visage puis replaça le harnais de ses deux épées dans son dos. Enfin, elle chercha de quoi manger, sans trop oser déranger son hôte.

Reken : *sortant de son lit* Ouh... *essaie de respirer brièvement et répond douloureusement* Oui... Pile sur le milieu du bide... Arh. Foutu marteau, 'faudra que je le remplace par un plus petit...! *se dirige vers une chaise pliable au coin "cuisine" puis s'y assied en se tenant le ventre* 'voulez... uh... manger quelque chose?

Sav' : Volontiers! Par contre je ne veux pas vous presser mais je pense que vos deux compagnons doivent déjà nous attendre ou être sur le chemin.

Après quelques minutes de poireautage, Vanyel se rappela de Zan. Il hésita un moment, puis décida que comme disait Zrakhen... Plus on est de fous plus on rit. Il marmonna vaguement quelque chose, partit à la marche rapide vers une autre rue, et revint une dizaine de minutes plus tard, accompagné effectivement de Zan, et comme il l'avait présumé... Zan était encore gris.

Zan : Vanyel, t'es revenu pour moi ? Je savais qu'tu m'abandonn'rais pas comme ça... *attrape le bras de Vanyel et se colle contre lui*
Vanyel : *se remet à la hauteur de Zrakhen, et peine à se retenir de rire en imaginant la réaction de Zan quand il se rendra compte qu'il a "accepté" de les accompagner* Tu vas voir mon Zan, on va bien s'amuser tous les cinq... *sourire mauvais*
Zan : Tous les cinq ? Oh, Vanyel, on dirait que tu me prépares une surprise, petit voyou...
Vanyel : Ah ça...

Reken : Je... Pense aussi, ...Je reprends mon souffle, on mange un petit quelque chose.... Et on y va. ça vous va? *se lève et sort du vieux pain et une tomate qu'il coupe en deux avec un couteau un peu rouillé*

Sav' : Oui ça va. La nuit fut un peu courte, mais ça ira.

Elle mangea rapidement ce que le nain lui servit avant de se relever. Elle assura le maintien de ses lames et se tourna vers lui.

Sav' : Si ça ne vous gêne pas je pars devant, j'ai besoin d'un peu d'air frais. ]*Sort en baissant une nouvelle fois la tête.*

Vanyel : Rah ils font quoi, on avait dit l'aube...
Zan : T'es impatient ? Rrrr...
Vanyel : Heureusement que t'es pas tout le temps comme ça. *s'étire* Je me demande comment t'as réussi à être garde...
Zan : Les autres y voulaient pas. Trop d'risques, y paraît. Mais moi je savais que y aurait plein de beaux morceaux comme toi. Dis Vanyel, on va où en fait ?
Vanyel : Dans les terres désolées.
Zan : Ah, d'accord.

*blanc*

Zan : Hein, quoi t'as dit ?! Les... là-dehors ?!
Vanyel : Bah tu te souviens plus ? La taverne hier soir, Divor, le recrutement et tout.
Zan : Pourquoi j'suis là moi... J'ai mal au casque en fait.
Vanyel : Tu verras, ce sera encore plus drôle là-dehors.

Après quelques minutes d'attente, deux silhouettes se dessinèrent entre les bâtiments. Le nain leur faisait un grand signe de la main, depuis sa trottinette qui roulait un peu de travers, et dont il avait du mal à garder la trajectoire sans tomber, surtout au vu de son sac à dos de randonnée, même s'il semblait à moitié vide, sur ses épaules. Savid, elle... Reken ne la regardait même pas. Une fois arrivé àhauteur des deux autres, il plia sa machine et l'accrocha à son sac, qui paraissait encore plus énorme de près.

(je précise qu'il est grand mais presque vide, s'il a l'air énorme c'est surtout à cause de la taille du nain.)

Reken : Voilà, on est là.

Savid avait regardé la trottinette du nain pendant le chemin, très curieuse. Elle releva la tête, la pencha légèrement en voyant Zan mais ne manqua pas de les saluer amicalement.

Sav' : Bonjour a vous!

Vanyel : Hmm... Faudrait pas que cet engin nous retarde, ça a pas l'air pratique pour, disons, éventuellement fuir.
Zan : *note le regard de Savid* Hm, bonjour ?
Vanyel : Bon, maintenant que tout le monde est là, on va pas traîner. Direction la sortie nord.

Sans attendre beaucoup plus longtemps, Vanyel se dirigea vers la sortie, vérifiant que le groupe le suivait. Dix minutes de marche leurs donnèrent le loisir d'admirer le paysage. Même après toutes ces années, un lever de soleil était toujours un joli spectacle, pour peu qu'on ne se pose pas de questions sur l'origine de ces étranges couleurs. La ville commençait à être vraiment animée, et il fallait vite lever le camp, avant que Divor ne cherche à savoir s'ils étaient encore là.

Reken :ça?*montre sa trottinette* ça m'aiderait même à fuir donc ça devrait aller.

Après quelques minutes de marche
Reken : Il faudra vraiment que je modifie ce réveil... Non pas que je l'utilise souvent, mais quand je l'utilise, c'est douloureux. C'est en partie la raison du retard, désolé.

Sav' : *Se masse le coude en mauvais souvenirs.* C'est surtout très désagréable a entendre le matin.

Ils finirent donc par sortir du village, sous le regard des quelques gardes en faction, qui semblaient s’apitoyer sur leur sort.

Vanyel : Bon, maintenant on risque d'avoir un problème de direction. Non parce que moi je veux bien chercher au hasard, mais c'est un super moyen de se perdre - ou pire -.
Zan : J'crois qu'avant de partir ils avaient un peu causé de ça, ils ont dit qu'ils partaient vers Nihor.
Vanyel : C'est un miracle que tu t'en souviennes.
Zan : J'vois pas de quoi tu parles.
Vanyel : Tu les as entendus en parler ? Ou tu leur as lâchement soutirés les informations ?
Zan : Tu vas pas t'y mettre...
Vanyel : HA, tu vois que t'es chiant ! Bon, on a qu'à suivre les panneaux. Et si on les croise pas sur la route ou la-bas... ben faudra s'écarter des sentiers battus. Heureusement qu'on a toute la journée.

Reken : On ferait mieux d'y aller alors, non? Enfin, c'est comme vous voulez hein, je veux pas vous commander, c'est juste que on sait jamais alors...

Vanyel : Je m'assure que y ait personne qui reste derrière. Cette fois... Mais si tout le monde est prêt et que vous avez pu faire vos petites activités matinales, alors on va pouvoir bouger.

À la couleur du ciel, une journée inconfortablement chaude s'annonçait.

Vanyel : Bon, on va devoir passer la matinée à chercher, parce que ce sera plus dur dans l'après-midi. On ferait mieux de s'y mettre tout de suite.

Le groupe se mit donc en route, et en une vingtaine de minutes, ils franchirent à peu prés la moitié de la distance qui séparait les deux villages. Toujours aucun signe de vie, mais bon, l'équipe ayant été envoyée il y a une semaine, c'était un peu normal. Au loin, la route se prolongeait, une très vieille route, dont le goudron était depuis longtemps craquelé comme de la vulgaire terre. Elle menait à Nihor, une des étapes de l'escorte. Autour d'eux, c'était un paysage peu accueillant qui s'étendait, un genre de désert, une lande avec pour seule végétation de maigres arbustes improductifs.

Zrakhen ajusta la capuche de son manteau pour être sur de bien se protéger du soleil.

Zrakhen : J’espère que vous êtes tous prêt et sûr de vouloir y aller car c'est maintenant que le véritable périple commence.

Sav' : *Joue distraitement avec le cuir de son harnais en cherchant autour d'elle un quelconque signe de vie.*

Vanyel : On devrait aller jusqu'au village, et chercher leurs traces là-bas. Au moins, si les habitants ne les ont pas vus, on sera fixés.

Zrakhen : Allons-y dans ce cas.

Personne n'émettant la moindre objection ou remarque, ils continuèrent leur route, quelques dix minutes et...

Table des rencontres :

Nombre aléatoire (1,20) :: 3

( bon, on dirait que la traversée pour aller jusqu'à l'autre village sera tranquille. )

Soudain un bruissement dans un talus sur la droite ! Tout le groupe retient son souffle, Vanyel portant la main à sa ceinture pour avoir accès à son arme...
Puis, un espèce de croisement à l'air passablement stupide entre un bouquetin et un basilisk traversa la route en sautillant devant eux.

Zan : J'pensais pas qu'il en restait encore, des comme ça...
Vanyel : Qu'est-ce que tu veux en faire, ça se bouffe pas, c'est plein de venin.