Premier opus : Le Marteau, les Fils et la Reine

Elle baissa la tête et regarda Vanyel de haut en bas. Le jaugeant non-agressif pour le moment, son visage s'illumina d'un sourire tandis qu'elle lui répondait d'un amical :

Sav' : Bonsoir!

Vanyel : Vous cherchez quelque chose ? Quelqu'un, peut-être ?

Sav' : Hm spécialement. Je viens d'un autre village qui m'a parlé de cet endroit et là-bas on m'a dit que je pourrais trouver de quoi m'occuper.

Vanyel : ça... Y a des choses à faire ici, si vous avez pas peur de vous salir les mains. Je crois qu'on devrait y aller, il nous reste... je dirais dans les quatre-cinq heures avant de devoir partir faire notre petite expédition dans les terres désolées. Ceci dit si vous en venez, je pense pas que vous avez spécialement envie d'y retourner.

Sav' : Le meilleur endroit pour se battre dans ce monde reste les Terres Désolées. Serait-ce trop indiscret de vous demandez ce qui vous y emmène..?

Vanyel : Des andouilles se sont perdus ou se sont fait tuer, et je dois aller les chercher. J'ai.. plus ou moins recruté mes deux compagnons.

"Et puis si ils se sont pas fait tuer ils vont m'entendre, non mais.", ronchonna-t-il intérieurement.

Sav' : Cela fait longtemps que vous les avez perdu..? Je les ai peut-être croisé ou aperçu lorsque je venais par ici.

Vanyel haussa un sourcil incrédule. Cette frêle jeune femme aurait traversé - seule - les terres désolées ?

Vanyel : Un courrier et sept types, plutôt balèzes, armés. Vous les avez vu dans le coin ?

Sav' : Hm j'ai croisé un ou deux types balezes qui avaient peut-être l'air un peu pressés, mais j'imagine qu'il faut être plutôt d'un bon gabarit pour s'aventurer dans ces Terres. Moi je suis venue avec d'autres personnes, mais je suis la seule a m'etre arrêtée ici.

Vanyel : On part à l'aube à leur recherche. Décidez vous, si vous voulez venir avec. Je vis peut être ici depuis longtemps, mais j'ai quand même besoin de me reposer, surtout que je sais pas quand on reviendra. Si on revient.

Sav' : On ne s'enerve pas, je vais vous accompagner. C'est possible de passer la nuit quelque part..?

Reken : *sort de derrière le demi-elfe* Euh... M-moi j'ai un peu de place si vous voulez. Mais la présentation du lit est... Spéciale. *dit le nain d'une voix peu assurée*

Sav' : Spéciale..? Qu'entendez-vous par la?

Zrakhen au nain en souriant : Il est pliable votre lit ?

Reken : Les gens, voyez-vous, attendent d'un lit quelque chose de simple, rustique, en bois et si possible avec de la paille. C'est très bien, je ne leur en veux pas, mais j'ai équipé ma maison de lits pliables, de haute technologie. En fait, quand j'étais petit, mes parents se plaignaient d'un mal de dos. Alors je leur ai fabriqué un lit agréable au toucher comme au posé. Oui, car dans mon lit, j'ai mis quelque chose de spécial, un petit secret, qui fait toute la différence et qui rend le lit non seulement agréable mais aussi globalement adapté à la température ambiante via un système de tubes... Zut j'ai dit mon secret.... Bref, en tous cas, il est plutôt bien! *semble presque faire une parodie de show publicitaire*

Zrakhen semble abasourdit : Ah.... Quand même...

Sav' : Oh on en a de très conforta-... *S'interrompt soudainement puis sourit au nain.* Je goûterais volontiers au confort de cet incroyable lit.

Vanyel jeta un coup d’œil à la vieille montre vissée au dessus de la taverne et émit un soupir discret.

Vanyel : C'est très bien, tout ça, mais on aura d'autres moments pour en discuter que dans la rue en pleine nuit. Si vous voulez rester là, à votre aise. Moi j'y vais, Zrakhen si tu veux venir, tu me suis. On se retrouve dans l'allée principale dans à peu prés cinq heures !

Zrakhen : Oui je te suis, *se retourne vers les deux autres* Bon repos à vous et on se retrouve tout à l'heure.

Après quelques minutes de marche sans trop de conversation, Vanyel déclara qu'on arrivait devant chez lui. La maison était plongée dans l'obscurité, mais on pouvait quand même l'observer de plus prés. À vrai dire, on voyait tout de suite qu'on était dans le secteur le plus ancien de la ville : le bâtiment était en apparence fait de bricolage improvisé à l'aide de matières disponibles, telles que de la tôle ou de vieilles plaques de métal de la même façon que la taverne, mais tout comme cette dernière, il était construit sur les ruines d'une vieille maison humaine, probablement datant d'il y a une cinquantaine d'années, et récupérée avant de s'effondrer complètement. Vanyel se dirigea vers la porte et appuya sur une sorte de bouton sur le mur, ce qui déplia un petit panneau dont les chiffres étaient tellement usés que on aurait pas pu s'assurer sans vérifier que la machine fonctionnait encore. Les bruits émis par le système n'étaient pas des plus rassurants, puisqu'ils étaient tellement hachés qu'on n'y comprenait rien. Néanmoins, la porte se déverrouilla, et Vanyel passa le premier, allumant une lampe au passage, afin de pouvoir se repérer dans ce bordel.

Vanyel : Ah, ouais... Désolé pour l'état, j'attendais pas vraiment de la visite. *enlève son manteau et le pose sur le dossier d'une chaise en ferraille* Je pense que j'ai pas besoin de te faire la visite. C'est pas le grand luxe, mais c'est mieux que dehors ou par terre.

Reken emmena Sav' jusqu'à la bordure du... village, où trônait une maison un peu isolée, faite de bric, de broc et un petit peu, dirait-on, d'une pièce centrale faite en charrette et en tissu. Une fois devant, Reken demandaà Savid de patienter quelques instants, et il appuya sur un bouton qui mit en marche un mécanisme de roures et de balanciers semblant assez complexe, puis divers bruits de loquets et quelques autres déclics inconnus se firent entendre.

Reken : Voilà, on peut y aller. Désolé, j'ai bien protégé ma maison, au cas où... Les inventions ça peut être cher. Enfin, ce système m'a bien pris quelques années à construire... Trouver toutes les pièces... Mais... *ton axieux* Peut-être que je vous embête? Enfin... Entrez. *fait signe à Savid d'entrer.*

Pendant ce temps chez Vanyel...

Zrakhen sorti du sac qu'il avait trimballé avec lui un oreiller et un espèce de drap recousu mainte fois qui devait faire office de couverture. Puis posa le tout dans un coin de la pièce. Il ôta ensuite son manteau qu'il posa sur son oreiller.

Zrakhen : Pas de soucis, j'ai déjà vue bien pire, et vue les endroits dans lesquels j'ai déjà dormi, c'est un palace. *en souriant a Vanyel* Y aurait-il un endroit où je pourrais me débarbouiller le visage avant de dormir ?

Vanyel fixa alors Zrakhen. Qui ne voyait que les cheveux propres et le visage bien frais de Vanyel.

Vanyel : Ben, ouais, la pièce à côté fait salle de bain. J'ai un petit réservoir d'eau.

Savid baissa la tête en passant l'embrasure et se mit a regarder partout autour d'elle, curieuse. Elle fouilla chaque coin de l'endroit du regard, s'arretant sur les diverses inventions mises ça et la.

Sav' : Au fait, comment vous vous appelez?