Premier opus : Le Marteau, les Fils et la Reine

C'est à peu près cinq minutes après que le soleil soit passé derrière le dernier bâtiment et que la première torche de la taverne n'ait été allumée, que Reken, un nain bien entretenu malgré de nombreuses difficultés imposées par les conditions de vie, déboula dans le bâtiment, tenant à bout de bras une sorte de bizarrerie en ferraile, et criant :

Reken : J'ai trouvé! J'ai trouvé! Plus personne volera les chaises maintenant, vous pourrez les emmener où que c'est que vous voulez! *pose son machin métallique et le déplie, de manière à ce que ça se transforme en chaise, puis s'asseoit dessus.* Enfin, désolé, j'aurais pas dû vous couper. Ahem... Pardon...

Fit-il une fois qu'il avait remarqué les regards pesants qui l'écrasaient.

Les bruits reprirent peu aprés. À la table des gardes, un orc boiteux habillé d'une tunique élimée lança rageusement les dés après avoir obtenu un résultat qui n'était pas à sa convenance. Volontaire désigné, Vanyel se leva en soupirant, vida sa chope et commença à chercher les dés, qui avaient roulés aux pieds de Reken et de sa chaise mécanique. Il ramassa la paire de dés, puis prit le temps d'observer la machine, l'air intéressé, avant de se tourner enfin vers son propriétaire.

Vanyel : Hmm... Eh, on se connaît ! En même temps tout le monde se connaît. On a du se croiser non ? Je suis Vanyel, enchanté si je me trompe, mais je pense pas avoir vu d'autres nains par ici...
Haut-elfe : Eh, Vanyel ! Ramènes tes fesses au lieu de causer, on en a pas fini avec toi ici ! Et puis ramène les dés aussi.
Orc : Et à boire ! Hur hur !
Vanyel : Je suis pas ta bonne, Varuk ! Ouais donc... toi c'est... Raken ? Roken ? Quelque chose comme ça non ? C'est pas mal ton idée, mais il en faudra un sacré nombre pour que tout le monde puisse poser son cul, par ici.

Il lui adressa un sourire franc et une tape dans le dos, puis retourna tranquillement à la table des gardes, qui était, il faut bien le dire, à à peu prés un mètre cinquante, ce qui ne dut pas lui demander un grand effort.

Pendant ce temps dans un coin de la taverne, Zrakhen, un elfe aux long cheveux noirs, qui lui recouvrait d'ailleurs la moitié gauche de son visage, était en train de fumer une substance qui libérait une fumé légèrement bleutée. Il regardait amuser l'étrange nain qui venait d'arriver, c'est la première fois qu'il voyait un nain, si on ne compte pas le cadavre qu'il a croisé au bord de la route l'année précédente. Il se demandait comment devait être la vue à cet étage. Il voulu reprendre une gorgée d'une liqueur du coin que le tavernier lui avait conseillé, mais se rendit compte que son verre était vide.

Zrakhen à lui même : Déjà vide... Les verres sont drôlement petit dans cette ville... Je vais m'en prendre un deuxième.

Il alla donc jusqu'au bar.

Zrakhen : Un autre verre de votre liqueur s'il vous plait.

[i]Reken regardait s'en aller Vanyel avec une sorte d'admiration dans le regard. Certainement content que l'on s'intéresse à ses machines. Il s'en alla ensuite prendre un verre chez Ruggu, le tavernier. Il lui avait confié un soir que son nom complet été Ruggu-yé, mais ce n'était pas très important. Toujours est-il qu'il avait des rabais depuis ce soir là, sur la seule boisson qui l'intéressait, une sorte de jus de fruit (avec un fruit dedans hein, 'faut pas abuser non plus) et au miel, coupé à de la boue dont la terre a préalablement été chauffée au feu de bois. Une vieille recette de sa grand-mère, de ce que disait sa propre mère. Bizarrement, cette boisson n'avait rencontré qu'un succès moyen.

Reken : Ruggu, tu peux me servir du truc habituel? *portant sa chaise pliable*
Ruggu : Beuwai, mais ti vas rester à côté d'moi a'ec ta chaise?
Reken : Si tu veux.
Ruggu : Wokai. Tiens.
Reken : Tiens. *donne le montant et prend la chope avant de s'asseoir à côté de Ruggu, et de noter la présence de l'elfe, devant qui il est passé, tellement il était pris dans ses pensées.

Une petite heure s'écoula, et l'endroit commençait à être un peu plus calme. Au dehors, un bruit sourd se fit entendre, un genre de piétinement....

Varuk : C'est quoi c'bruit ?
Zan (le haut-elfe) : On dirait qu'il se passe un truc dehors.
Vanyel : *soupire* ça, c'est du travail... *pose une carte* Douze de noir !
Varuk : Merde, tu triches ou quoi ? C'est au moins la troisième fois qu'tu nous fais le coup ce soir...
Vanyel : Ah ben si t'apprenais à cacher ton jeu et à être moins transparent aussi, peut-être que... *le reste de sa phrase fut couvert par trois coups frappés sur le pan de tôle qui servait de porte*

Ruggu : J'arrive, j'arrive !

Le tavernier se dirigea en maugréant vers la porte, fit basculer les trois loquets et la fit coulisser. La silhouette de celui qui avait le rang officiel de "dirigeant" dans le village se détacha. Une sorte d'humain d'une couleur jaunâtre, bâti comme un ogre, l'honorable trentaine, bedonnant. Il semblait perturbé. Pas vraiment effrayé ou en état de choc, mais il semblait tout de même aller plutôt mal.

Ruggu : Ah c'toi, Divor... Entre, reste don pas sous la pluie, c'est plein d'salopries.
Divor : Ruggu, tu en as combien ce soir ?
Ruggu : *jette un coup d'oeil dans la taverne* Bah, une p'tite trentaine peut être... Je sais pas vraiment J'te sers quelque chose ? T'as l'air d'en avoir besoin.
Divor : Une bière si tu veux bien, j'ai pas vraiment la tête à faire des excès ce soir.
Ruggu : Allez, raconte ton problème.

Les uns après les autres, les occupants de la taverne jugèrent qu'ils pouvaient parler à nouveau, et s'efforcèrent de reprendre leurs activités.

Divor : Il faut que je trouve des volontaires pour retrouver des gens disparus.
Ruggu : Oh ben c'pas gagné ça mon vieux. Y savent tous que dehors, ça veut dire qu'y vivront pas longtemps. 'vont se fout' de toi puis t'cracher à la gueule. Pas envie de disparaître, et c'est bien pour ça qu'y sont là.
Divor : J'ai envoyé une équipe de sept gardes, et des bons, plutôt bien armés là-dedans la semaine dernière, pour escorter un courrier D'habitude on en perd un, ou deux, mais là, pas de nouvelles, rien du tout. J'ai pas assez de gardes pour me permettre de les perdre comme ça. Je veux savoir ce qui leur est arrivé. Regarde-moi, je ne peux pas le faire moi-même, je suis un vieillard !
Ruggu : Cherches toi des volontaires, mais t'es prévenu.

Le mutant soupira et déplaça péniblement sa bidoche jusqu'à la table des gardes en pause.

Divor : Vous étiez de garde aujourd'hui les gars ?
Zan : Ouais m'sieur.
Varuk : On est en pause d'ailleurs, là.
Divor : Bon écoutez, je suis vraiment désolé, mais je ne peux pas dormir tranquille avec ce qui arrive prés du village. J'ai besoin de gaillards comme vous, et c'est ce soir. Qui relevé demain ?
Varuk : Le gagnant.
Vanyel : Hééé, ho, ça peut encore s'inverser !
Divor : Vanyel, j'ai besoin de toi ce soir.
Vanyel : Quoi, votre femme est indisposée ?
Varuk : *rire gras*
Zan : *ricane dans sa barbe*
Divor : Je ne plaisante pas Vanyel, il se passe des choses graves là-dehors, ma meilleure équipe de gardes a disparu.
Vanyel : Matek aussi ? C'est con, il me devait une tournée...
Zan : *donne un coup de coude à Varuk, qui n'arrive plus à s'arrêter de rire*
Divor : Voilà une bonne raison de partir à sa recherche. Tu as une heure pour convaincre tes collègues, ou te trouver des copains. Si tu veux y aller seul, alors c'est tes affaires.
Vanyel : Mais... Mais j'avais prévu de dormir demain... Dans mon LIT. Un vrai lit avec du bois. Il est un peu vieux mais il est encore en bon état. Je vous ai déjà parlé de ma grand-mère qui m'a tricoté les oreillers ? Vos paupières sont lourdes...
Divor : Tu ne t'en sortiras pas au baratin Vanyel ! Il fallait que je décide de quelqu'un, et désolé encore, mais c'est toi. Je ne veux pas te voir demain en ville, ou alors avec l'équipe retrouvée.

Après ces mots, Divor se dirigea vers la sortie de la taverne et sortit, fermant rageusement la porte. Ou peut-être était-ce juste qu'il ne contrôlait pas vraiment la force de ce bras. Il laissait Vanyel désemparé, malgré toute les payes qu'il avait raflé à ses compagnons pendant la soirée.

Varuk : Fallait pas provoquer le boss. C'est pas la première fois Vanyel...
Vanyel : Mais il peut aller se faire voir ailleurs, le gros, si il se figure que je vais risquer mon cuir pour lui.
Varuk : Divor a des yeux partout. Si y tenait tellement à cette équipe, tu devrais pas chercher à éviter ce travail.
Vanyel : Sortir la nuit, c'est encore pire que le jour. Je pars demain matin, et puis vas y pour motiver des gars maintenant.
Zan : Ouais, pare que moi je vais pas avec toi, désolé.
Vanyel : Je me doutais que vous préfèreriez rester bien au chaud en sécurité, bande de pignoufs...
Zan : *pose rêveusement son menton dans la paume de sa main, plante son regard irisé dans les yeux de Vanyel, puis dit tristement :* Moi qui avais prévu de passer une si belle nuit avec toi, mon Vanyel, on dirait que je vais devoir attendre que tu rentres... *regarde Vanyel d'un air triste, puis se met à lui caresser la cuisse du bout des doigts*
Vanyel : *sursaute d'abord, puis, en riant :* T'es con, lâches-moi !
Varuk : *recommence à rire bruyamment*
Vanyel : Me détruit pas ma dignité si je dois me trouver des camarades virils ce soir.
Zan : Compris. Tu devrais même t'y mettre tout de suite.
Vanyel : Tu dis ça pour récupérer ta paye toi.
Zan : Même pas vrai. Je sais récupérer ma paye plus efficacement, auprès de toi...
Varuk : *ricane*
Vanyel : Roh, mais merde ! Vas y, récupères le ton blé, j'en ai plus rien à foutre, de toute façon je vais probablement crever là-dehors, et il enverra aucun couillon pour me chercher, moi ! *s'éloigne à grands pas vers le comptoir, afin de régler sa note, rongeant son frein*
Zan : Rwaf ! Vas-y, frappes-moi, j'aime quand tu es agressif... *prend une pose lascive, puis éclate de rire, de concert avec Varuk*

Reken : *s'approchant de Vanyel* Dites? Je... Euh... Vous voulez bien que je vienne avec vous? J'ai besoin de chercher des matériaux divers dehors et j'ai peur d'y aller seul alors... Si je peux venir...

Vanyel n'eut même pas le temps de se demander "Bon où je vais me trouver deux couillons moi..." qu'une petite chose avec des poils toquait à sa jambe.

Vanyel : Hm ? Ah, te revoilà ? Ben, pourquoi pas, mais tu penses pouvoir t'en sortir là-dedans ? T'as entendu le monsieur, question escorte, même avec sept bons soldats ça colle pas, alors il faudrait que tu saches te défendre, on ne sait jamais.

Il était plutôt content de se trouver un compagnon, mais il le regardait toujours curieusement. Comme si quelqu'un était venu lui tirer sur la manche pour lui dire "dis monsieur, tu peux me jeter par la fenêtre avant de sauter ? J'ai envie de mourir, mais pas tout seul."

Vanyel : Bon, il nous faut un troisième. Je demanderais bien si y a des volontaires, mais ils vont tous devenir sourds d'un coup. C'est un petit tour de magie pas mal du tout, ça s'appelle "appel au courage et à la dignité". Effet garanti. Demandez des volontaires, et d'un coup la salle est vide. Peuh.

Zrakhen prit une dernière bouffé de ce qu'il fumait avant de l’écraser sur la table devant lui.

Zrakhen : Vous avez de la chance, je suis un peu à court d'argent en ce moment alors si c'est rémunéré je suis votre homme.

Vanyel : Tiens, en voilà un que j'avais pas vu... Vous vous cachez ? Enchanté, moi c'est Vanyel. Faites pas attention à Zan, l'elfe, il fait ça tout le temps. Donc vous avez entendu de quoi il est question et vous voulez toujours venir... Je sais pas si c'est rémunéré, surtout que si on retrouve des morceaux, ça vaudra pas grand chose.

Vanyel marqua une pause pour réfléchir un peu il n'avait pas vraiment le choix, lui, mais qui d'autre accepterait d'aller dans le No man's land gratuitement ?

Vanyel : Bah, on s'arrangera pour avoir une récompense. Vous savez vous battre ? Des fois qu'on tombe sur des trucs avec des dents... Parfois ils en ont pas. Plusieurs têtes oui, ça arrive, mais pas forcément des dents.

Zrakhen : Ne vous en faite pas je sais parfaitement me défendre, vous savez les terres désolées c'est presque ma deuxième maison, après les tavernes bien sûr.

Il s’avança vers Vanyel pour lui serrer la main.

Zrakhen : Je m'appel Zrakhen.

Vanyel : Alors on va bien s'entendre !

Vanyel posa son verre sur le comptoir, fit un pas en avant vers Zrakhen, et serra la main présentée. Une poignée de main ferme, mais pas brutale pour autant. Ses yeux d'argent bien plantés dans ceux de son interlocuteur. Ou en tout cas celui qui était visible.

Vanyel : J'aimerais bien vous dire "on va bien s'amuser", mais j'aurais peur de vous décevoir.

Zrakhen sourit légèrement.

Zrakhen : N'en soyez pas si sûr, nous formons une équipe bien excentrique avec ce nain.

Reken :Euh oui, mais bon, hein euh... Moi je sais utiliser une arbalète. Et... J'suis pas ecxentrique, c'est vous qui êtes pas comme moi. Mais sinon, je... dois savoir comment me battre. Et puis au pire je sais faire des machins articulés. ça va?

Zrakhen : Nous verrons bien mon petit, une fois dans les terres désolées seuls les plus forts et les plus rusés survivent.

Frotta la tête du nain comme on le ferait à un enfant.

Vanyel : On verra bien. Essayez de ne pas vous faire tuer... *fouille dans une des poches de sa veste de treillis et en sort une demi-douzaine de feuilles pliées en quatre* J'ai fini pour ce soir Ruggu, continue à bien tenir ta taverne surtout, c'est important ici. *lui tend les papiers*
Ruggu : *prend avidement les morceaux de papier et les remise dans une poche de son pantalon* Merci Vanyel. Bon courage là-bas, avec Matek, ça m'f'rait deux très bons clients qui partent.
Vanyel : On va essayer.
Zan, arrivant de façon impromptue, et visiblement plutôt éméché : Héééééé Vanyel, tu veux pas passer la nuit à la caserne ? Avec nous ? Hmm ? *passe son bras autour des épaules de Vanyel*
Vanyel : *soupir exaspéré*
Zan : Ou tu vas plutôt dormir avec tes nouveaux amis ? Ils sont plutôt mignons, surtout le grand là *regarde avec insistance Zrakhen d'un air plein d'intentions placées sous la ceinture*
Vanyel : Ah tiens c'est vrai ça. *s'adressant aux deux compagnons* On ne partira que demain dés l'aube, vous avez un endroit où rester cette nuit ?

Zrakhen : Habituellement je dors dans les tavernes, mais si vous avez une solution moins cher je suis preneur.

Il se rapproche ensuite de Zan et lui parle dans l'oreille.
Zrakhen : Jamais le premier soir, mais si tu viens avec nous... Disons que je connais de bonnes façons de ne pas avoir froid la nuit dehors...

Vanyel : Je sais même pas si ils font taverne ici... On pourrait p'têtre aller chez moi, mais c'est pas tout confort, y a qu'un seul lit, mais on peut toujours s'arranger pour mettre des trucs mous par terre. Et sinon... Il reste que la caserne.

Là-dessus arrive Varuk, qui attrape Zan par le bras, sans trop le brutaliser, mais quand même fermement.

Zan : *regard fiévreux à Zrakhen* Libre à toi de m'enlever quand tu veux, beau chevalier...
Varuk : *le traîne vers la sortie* ça suffit Zan, t'en as assez fait, tu vois bien que tu te rends ridicule.
Zan, de loin, suppliant : Varuuuk, tu voudras bien être mon beau sauveur sur son destrier blanc ce soir ? Vanyel il est méchaaant...
Varuk, de loin : Non. Tu vas cuver, et demain tu te souviendras même pas de ce que t'as dit. Et maintenant t'as pris un engagement j'espère que t'es fier de toi ! M'laisser tout seul comme un con à garder ici...

La porte coulisse, puis se referme en claquant. Les clients commencent à rentrer chez eux, l'ambiance en est donc plus calme.

Zan, braillant depuis dehors : HARDI MON FIER PALADIN, BRANDIS TA LANCE ! Har har !

À l'intérieur :

Vanyel : Il va encore se faire assommer...
Ruggu : Un bon client.
Vanyel : Il doit bien savoir prendre les baffes quand même, pour celles qu'il encaisse à la semaine... *se tourne vers Zrakhen* Je ne sais pas ce que tu lui as dit - je peux te dire "tu" ? -, mais je considère ça comme un engagement de sa part à nous accompagner. Il faudra l'emmener avant qu'il ne dessaoule, après il s'en souviendra pas.

Zrakhen : Disons que je suis persuasif, et plus on est de fou plus on rit. Et oui tu peux me tutoyer, de toutes façon nous allons tous aller dans les terres désolées *regarde aussi le nain*. Et pour dormir chez toi c'est avec plaisir que j'accepte, et ne t'en fait pas pour moi, je trouverais un endroit ou dormir.

Reken : Euh moi j'ai une maison et de quoi me réveiller. Un truc que j'ai appelé "réveilleur" et ça marche bien. Bon, quand c'est mal placé ça fait mal, au réveil. Enfin... Bon, du coup je vais avoir le temps de préparer mon sac. On se retrouve où demain? À l'aube? Désolé de vous avoir coupé dans votre parade, monsieur l'elfe, mais j'ai âs trop envie de me retrouver embarqué dans ce genre de trucs. Enfin, peut-être que vous ne vouliez même pas m'y emmener, ou juste que vous trouvez ça dégoûtant et puis bon, c'est pas comme si j'étais à votre taille hein. De toutes façons vous ne m'intéressez pas,voilà. *note un mouvement de Zrakhen* Non, je vous ai dit que vous ne m'intéressiez pas, un point c'est tout. Voilà! ... Euh vous vouliez dire que vous non plus, peut-être?

Vanyel : Ne t'emportes pas l'ami, il ne pensait pas à mal. Enfin je crois. Bon, alors chacun chez soi et on se retrouve à l'aube. Ou aussi tôt que possible... Zrakhen, tu veux toujours rester chez moi ce soir ?

Vanyel eut un moment de réflexion.

Vanyel : Faudra que demain matin on prenne l temps d'aller sortir Zan de sa gerbe pour l'emmener avec nous. Il a promis, maintenant.

Une jeune humaine marchait dans les rues du village, le nez levé et les yeux passant d'une bâtisse a l'autre, jaugeant de la taille et de l'importance de l'endroit. Habillée dans les tons foncés, elle se fondait presque dans l'obscurité lorsqu'elle traversait des zones d'ombres. Elle prit une rue adjacente lui paraissant plus large et entendit de loin de fortes voix.]

Dans la rue, hélas...

Zan : Varuuuk ! R'gad', y a une fiiille !
Varuk : Oui Zan. Y en a même pas mal, sur tout le village. Faut vraiment qu'on rentre maintenant, tu vas finir par te faire tabasser.
Zan : Bonsoir mad'moizelle... *tente de prendre une pose avantageuse, mais son déséquilibre fait qu'il est forcé de s'appuyer à Varuk* V'z'êtes nouvelle ici ? J'peux vous apprendre comment c'est la vie s-sauvage, si vous voul... voulez.
Varuk : Faut-il que tu t'humilies publiquement même en rencontrant quelqu'un ?
Zan : Mon p'tit Varuk, j'me suis fait salement éconduire par notre grand ami Vanyel, alors je te prierais de respecter mon chagrin. S'teuplaît.
Varuk : Excusez le, demoiselle. Il ne vous causera pas d'ennuis. Allez viens Zan, on va encore s'faire engueuler, et on pourra plus retourner à la taverne !
Zan : La taverne, ouais ! Parlons z'en, d'la fichue taverne ! Vanyel c'est rien qu'un sale type, il m'a pris tout mon fric et après il m'a foutu un râteaaaaauuuu ! *chouine sur l'épaule de Varuk*
Varuk : Nous y allons. Désolé pour le... spectacle, demoiselle. Bon séjour ici !

*Ils s'éloignent, peut-être dans la bonne direction cette fois. La voie de Zan s'estompe peu à peu, mais on l'entend encore un peu brailler des chansons paillardes.*

Vanyel : On devrait y aller. Peut-être a une prochaine fois, Ruggu.
Ruggu : P'têt bien.

Vanyel fit coulisser le pan de tôle et sortit de la taverne, les autres à sa suite (probablement), pour arriver nez à nez avec une jeune femme qui se tenait au milieu de la rue, l'air un peu perdue.

Vanyel : Bonsoir, je suppose ?